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QUE DIOS NOS PERDONE

un film de Rodrigo Sorogoyen.

 

 

A Madrid, pendant l’été 2011, dans une ville étouffée par la canicule mais également surchauffée par les manifestants du mouvement des Indignés d’une part et par les jeunes venus du monde entier pour participer aux JMJ en présence de Benoït XVI d’autre part, dans ce contexte sévit un sérial killer qui ne s’en prend qu’aux vieilles dames, mais de manière tout à fait atroce, les tuant après les avoir violées. L’enquête, menée par deux inspecteurs aux méthodes et aux caractères antagonistes, n’en doit pas moins se dérouler dans la plus grande discrétion.

Tels sont les ingrédients de base de ce polar particulièrement poisseux, nauséabond, qui se regarde sans gros ennui tout en ne proposant que les recettes habituelles du genre. La seule originalité vient du contexte (la présence des manifestants et des jeunes des JMJ), mais cet environnement n’est que rarement exploité. Les deux inspecteurs tourmentés par leur mal de vivre et leurs frustrations n’ont rien de bien surprenant : c’est presque devenu un cliché que d’avoir affaire, dans les polars, à des policiers de ce type.

Mais ce qu’il y a de plus malencontreux dans ce film, ce sont les choix de mise en scène de la violence ou de ses conséquences. Etait-il nécessaire d’insérer des plans des corps nus des femmes suppliciées ? Etait-il obligatoire de finir avec une scène ultraviolente ? Le résultat, c’est un film sinistre qu’il faut déconseiller aux personnes sensibles. Allez ! Finissons-en et passons à autre chose ! 

5/10

 

                                                                                              Luc Schweitzer, ss.cc.

Tag(s) : #Films
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