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BLADE RUNNER 2049

Un film de Denis Villeneuve.

 

Il y a quelques jours, comme je prévoyais d’aller en salle voir cette nouvelle mouture de « Blade Runner », j’ai revu l’ancienne, celle de Ridley Scott de 1982, et, je dois l’avouer, je n’ai pas été saisi d’enthousiasme. Certes, on ne peut qu’être impressionné par les décors futuristes, l’ambiance de bas-fond ainsi que par le jeu d’Harrison Ford, mais le scénario m’a paru très mince et la mise en scène assez peu inspirée au point que je me suis pas mal ennuyé.

Le film de Denis Villeneuve comporte les mêmes qualités et les mêmes défauts. Rien de changé, si ce n’est que tout semble plus grandiose et plus étonnant que dans le film de 1982. Le meilleur de la version de 2017 apparaît dans les deux premiers tiers de l’œuvre. Les décors d’un Los Angeles futuriste sont véritablement stupéfiants, l’ambiance est tantôt aussi froide, tantôt aussi glauque que dans le film de Scott. Quant à Ryan Gosling, il n’a rien à envier à son prédécesseur. C’est aussi dans cette partie du film qu’apparaissent les scènes de loin les plus fascinantes ou les plus captivantes ou les plus perturbantes:  ainsi toutes les séquences qui font surgir des personnages hologrammes, ou encore la séquence, malheureusement trop courte, montrant des enfants esclaves.

Malencontreusement, le dernier tiers du film perd tout pouvoir de séduction. Curieusement, c’est dès le moment où apparaît Harrison Ford que tout devient ennuyeux et pesant. Les longues séquences explicatives se succèdent, n’apportant rien d’intéressant, provoquant un seul désir, celui que le film s’achève au plus vite. Même les quelques scènes d’action de la toute fin n’y changent rien : on se barbe ! En somme (c’est le cas de le dire !), comme dans le film de Ridley Scott, la forme est beaucoup plus séduisante que le fond. Dans l’un et l’autre cas, les scénarios sont si minces qu’il est nécessaire aux cinéastes de remplir les films avec de la pseudo-contemplation et des bavardages. Enfin, je trouve déplaisant l’espèce de plaisir sadique que semble avoir Denis Villeneuve chaque fois qu’il s’agit de filmer des visages tuméfiés, sanglants, marqués de coups et de blessures ! 

6/10

 

                                                                       Luc Schweitzer, ss.cc.

Tag(s) : #Films
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