Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

LA MARCHE DU MORT

Un roman de Larry McMurtry.

 

 

Le western au cinéma m’enchante et me passionne depuis mes plus jeunes années et je le redécouvre avec grand intérêt grâce aux nombreux films à présent disponibles en DVD ou en Blu-Ray. Par contre, ce n’est que depuis relativement peu d’années que je me suis mis à lire des westerns sous forme de romans, livres qui d’ailleurs, pour la plupart d’entre eux, ont été adaptés au cinéma.  La suite de romans de Larry McMurtry connue sous le titre générique de « Lonesome Dove » a fait l’objet, elle, d’une mini série télévisée de grande qualité dirigée par Simon Wincer et diffusée pour la première fois en 1989 (elle a été éditée en DVD par Koba Films).

Comme l’indique le sous-titre (« Lonesome Dove : les origines »), en voici le récit initial. Une aventure typique du western mais écrite avec tellement de talent qu’on en reste très impressionné. Comme bien d’autres auteurs de westerns, Larry McMurtry est un écrivain bourré de qualités : son écriture est juste, précise, intense, envoûtante. On ne lâche pas un livre comme celui-ci avant de l’avoir fini, même si ce qu’il raconte est terrible.

Car des épreuves et de la violence, il y en a à foison dans ce roman qui raconte l’incroyable odyssée d’une troupe de rangers chargée, dans un premier temps, d’ouvrir une route pour les diligences à l’ouest du Pecos puis, dans un deuxième temps, de traverser les territoires hostiles du Texas dans le but de reprendre aux Mexicains la ville de Santa Fe.  Or, la réalité, c’est que cette troupe n’est pas le moins du monde préparée à l’épreuve qu’elle doit subir et que rares sont ceux qui en survivront.

Tout le roman, ou presque, ne raconte qu’une suite de tribulations de toutes sortes. Car il s’agit de supporter non seulement les rigueurs de contrées désertiques (l’hiver dans le désert du Nouveau Mexique y est décrit de manière terrifiante), mais encore de supporter la soif et la faim, les attaques d’ours et, bien sûr, celles des Indiens et, en particulier, des Comanches menés par le terrifiant chef bossu Buffalo Hump.

Tout n’est-il que sauvagerie et souffrance ? Pas totalement, non. Larry McMutry prend bien soin de caractériser ses personnages au point que plusieurs d’entre eux deviennent extrêmement familiers au lecteur. Bien qu’ils soient loin d’être des modèles de vertu, impossible de ne pas s’attacher à eux et , en particulier, à deux d’entre eux, les jeunes rangers Augustus McCrae (dit Gus) et Woodrow Call. Leur histoire est effrayante tout en laissant place à des plages d’humour et à de nombreuses surprises. La rencontre avec les Mexicains, tant redoutée, ne se passe pas tout à fait comme prévu, par exemple. Quand deux troupes ennemies font face aux mêmes dangers, la défiance peut même laisser place à un peu de fraternité. Mais ce sont les dernières pages du roman qui restent les plus étonnantes : les quelques rangers et Mexicains ayant survécu à tous les périls y font la rencontre la plus improbable qui soit et l’affrontement final avec les Indiens, lui, se déroule de la manière la plus inouïe.

9/10

                                                                                              Luc Schweitzer, ss.cc.

Tag(s) : #Romans, #Livres, #Western
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :