Un film de Naomi Kawase.
Une jeune femme faisant de l’audio-description de films pour des non-voyants rencontre un photographe en train de perdre irrémédiablement la vue. Avec un sujet aussi prometteur et des personnages aussi intéressants, tout était réuni pour la réalisation d’un film de qualité, à l’exemple des « Délices de Tokyo », le superbe long-métrage que la cinéaste avait proposé en 2015. Malheureusement, il n’en est rien, autant le film précédent était touchant, autant celui-ci laisse quasiment indifférent.
La faute à quoi ? Manifestement, Naomi Kawase n’a pas su, ce coup-ci, tirer parti de ses personnages. Elle les accompagne interminablement, afin de les conduire péniblement, à coups de lourdes allusions, à une relation différente de celle du début mais totalement prévisible. On se doute bien, dès le commencement, que, même si le photographe critique sévèrement la jeune femme, il se nouera entre eux quelque chose de lumineux. Le titre même du film nous en avertit.
De plus, pour raconter cette histoire très convenue et sans surprise, la cinéaste s’encombre d’un esthétisme si ampoulé qu’au lieu de créer l’émotion il la détruit. On regarde ces images avec si peu d’enthousiasme qu’on ne peut se retenir de consulter furtivement sa montre pour s’assurer que c’est bientôt fini !
3/10
Luc Schweitzer, ss.cc.
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