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LES GARÇONS SAUVAGES

Un film de Bertrand Mandico.

 

 

Étrange film, à la fois somptueux d’un point de vue purement esthétique et totalement creux du point de vue du contenu.

Formellement, on ne peut rêver mieux que la photographie superbe dont ce film est doté : le plus souvent en noir et blanc avec, parfois, de rapides plans en couleurs réalisés au moyen de filtres qui leur donnent une apparence déconcertante et onirique. Beaucoup des décors sont également étonnants, fascinants, avec cependant quelques ratés (les attributs masculins ne m’ont pas semblé très réussis, par exemple !!!).

Quoi qu’il en soit, la beauté esthétique du film n’est mise au service que d’une histoire très décevante, une histoire prétentieuse mais, en vérité, insignifiante. Cinq garçons de bonne famille s’étant conduits de façon scélérate sont envoyés sur une île en compagnie d’un capitaine chargé de les dresser. Arrivés à destination, les garçons découvrent un lieu marqué d’érotisme, une île gouvernée par une femme sortie d’on ne sait où et qui exerce sur eux un pouvoir magique de transformation, de métamorphose.

Que dire ? Tout le film est construit comme une sorte de cauchemar gorgé de brutalité et d’érotisme plus ou moins sordide. Rien de très affriolant dans tout ça, même quand on découvre le pot aux roses et que les prétendus garçons en mutation, perdant leur virilité, dévoilent des charmes inattendus (d’autant plus que, comme nous le révèle la liste des interprètes, les supposés garçons sont joués par… des actrices). Voilà pour les vaines audaces de ce film qui essaie de dissimuler comme il peut, sous des dehors séduisants, sa stupéfiante inanité.

4/10

 

                                                           Luc Schweitzer, ss.cc.

Tag(s) : #Films
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