Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

LE RETOUR DE MARY POPPINS

Un film de Rob Marshall.

 

54 ans après le succès réalisé par Robert Stevenson, la voilà de retour, cette chère Mary Poppins, et elle n’a pas pris une ride. Certes, encore fallait-il trouver l’actrice capable de succéder à Julie Andrews, et c’est le cas. Emily Blunt, la Mary Poppins de 2018, non seulement convient parfaitement au rôle mais lui donne une nouvelle fraîcheur. Il fallait aussi trouver un réalisateur doué pour ce genre de films et c’est encore le cas. Rob Marshall, qui a déjà depuis longtemps fait ses preuves, en particulier avec la comédie musicale « Chicago » en 2002, réussit superbement cette œuvre.

Ce « Retour de Mary Poppins » offre un véritable enchantement, c’est le film idéal pour cette période de festivité. Même si la conjoncture d’aujourd’hui ne se prête guère à la fête et même si le film lui-même se déroule dans le Londres de la Grande Dépression et met en scène une famille menacée d’être expulsée de chez elle par des huissiers agissant pour le compte d’une banque. Mais il ne s’agit là, en quelque sorte, que de ce que Hitchcock appelait un « MacGuffin », autrement dit un prétexte à rebondissements et à suspense. Avec Mary Poppins, on sait bien que tout finit par s’arranger.

Le réalisme, ici, n’a aucune importance. C’est un film de pure fantaisie qui ne demande qu’à procurer une abondance de plaisirs cinéphiles. Et il y en a, des plaisirs ! Décors superbes, effets spéciaux très réussis, acteurs talentueux, chansons entraînantes, chorégraphies inventives : tout est réuni pour notre ravissement et tout fonctionne à merveille. Les scènes de magie cinématographique pullulent. On se régale à voir les trois enfants Banks s’ingénier à sauver du désastre leur père, aidés, bien sûr, par Mary Poppins, mais aussi par Jack (Lin-Manuel Miranda), l’allumeur de réverbères. Avec de tels personnages, tout se transforme, en féérie et en péripéties, tout devient extraordinaire, depuis une séance de bain inénarrable jusqu’à l’achat de ballons magiques dans une fête foraine en passant par une balade dans un décor peint sur une porcelaine en compagnie de personnages de dessins animés ou encore une visite à l’étonnante Topsy (Meryl Streep). Sans oublier une inoubliable escalade de Big Ben qui n’est pas sans rappeler l’extraordinaire performance de Harold Lloyd dans « Monte là-dessus » en 1924.  

Tout ce qu’on peut reprocher au « Retour de Mary Poppins », ce sont quelques longueurs au début du film, le temps de mettre en place son intrigue. Le reste n’est que pur bonheur pour les grands comme pour les petits !

8/10

 

                                                                       Luc Schweitzer, ss.cc.

Tag(s) : #Films
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :