Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

ONCE UPON A TIME… IN HOLLYWOOD

Un film de Quentin Tarantino.

 

 

Les films de Quentin Tarantino me font toujours l’effet d’avoir été conçus et réalisés par un surdoué qui, imbu de ses dons, ne se soucie de rien de plus que de se faire plaisir. Mais avec quelle conséquence si ce n’est de n’accorder quasiment aucune place à l’imagination du spectateur. Nous voilà en présence de films spectaculaires, réalisés avec un indéniable talent, et que nous sommes donc tenus d’admirer, sans quoi nous risquons de passer pour des philistins. Eh bien, tant pis, je prends ce risque en réaffirmant, une fois encore, mon peu d'attrait pour ce cinéma-là.

Comme Quentin Tarantino cherche avant tout à se faire plaisir à lui-même, il intègre, dans chacun de ses films, ses petites ou grandes marottes, la plus évidente d’entre elles étant de s’amuser, depuis quelques opus, à réécrire l’histoire. Le nouveau film n’y échappe pas et, détournant la réalité des faits historiques, ne s’en complaît pas moins dans l’ultra violence, si outrée qu’elle en devient presque ridicule, ce qui, personnellement, m’indispose au plus haut point. Je trouve insupportable de filmer la violence avec autant d’autosatisfaction, même si les victimes n’ont rien pour attirer la sympathie.

Tout ceci est très déplorable, car ce nouveau film de Tarantino réserve néanmoins de savoureux moments de cinéma. Avec son super casting (Leonardo Di Caprio en star de films et de séries télévisées et Brad Pitt en cascadeur), il y a de quoi se régaler ! Et puis, c’est un bonheur que de visiter l’Hollywood de 1969 en compagnie de tels acteurs. On se délecte de leur voir jouer certaines scènes, tous deux jouant des personnages sur le déclin, mais néanmoins encore capables du meilleur. Même si Leonardo Di Caprio interprète un acteur ayant des difficultés à retenir ses répliques, il n’en provoque pas moins l’admiration de sa petite partenaire lors d’une scène, une petite fille qui s’extasie de le voir si bien jouer ! C’est un des meilleurs moments du film.

La reconstitution de l’Hollywood de 1969 vaut le coup d’œil, quelques scènes valent leur pesant d’or, mais, en fin de compte, surtout après la grande scène d’ultra violence que j’ai déjà évoquée, on se demande, penaud, « à quoi bon ». On en a eu plein les yeux, on a vu d’excellents acteurs, on a presque été préservé des logorrhées dont s’était fait une spécialité le réalisateur, et puis quoi ? Ce n’est que du spectacle, rien de plus ! 

6/10

 

                                                                                     Luc Schweitzer, ss.cc.

Tag(s) : #Films
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :