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MAIGRET

Un film de Patrice Leconte.

 

 

Pourquoi, mais pourquoi ne pas avoir conservé pour ce film le titre du roman de Georges Simenon (Maigret et la Jeune Morte, publié en 1954) plutôt que de l’avoir intitulé tout simplement et tout bêtement Maigret ? Cela étant dit, il faut tout de suite reconnaître que d’avoir confié à Gérard Depardieu le rôle du célèbre commissaire est une idée payante. Le jeu de l’acteur, sobre (eh oui !) et économe sonne juste et paraît parfaitement convenir. Même sans pipe (en tout cas pendant une bonne partie du film, à cause d’un avertissement de son médecin), Depardieu, campant un Maigret usé, fatigué, sinon crépusculaire, reste, tout du long, crédible, y compris quand il se risque à une légère note d’humour (à propos de la pipe justement, dont il dit à son interlocuteur qu’elle n'en est pas une, Magritte oblige !).

Reste néanmoins que, si Depardieu est convaincant, le scénario, lui, à force d’avoir déjà été adapté au cinéma ou à la télévision, est sans surprise aucune. L’histoire de la jeune femme retrouvée morte, l’enquête de Maigret, les visites, les interrogatoires, les combines, on a le sentiment de tout connaître déjà par cœur. Malgré le talent de Gégé, tout comme des autres actrices et acteurs, il est difficile de ne pas s’ennuyer peu ou prou. Quant au soin apporté à reconstituer les décors des années 50, on peut le saluer si l’on veut, mais on peut également trouver qu’il sent terriblement la naphtaline ! 

6/10

 

                                                                                   Luc Schweitzer, ss.cc.

Tag(s) : #Films, #Polar
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