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FUIS-MOI, JE TE SUIS

Un film de Kôji Fukada.

 

Après Suis-moi, je te fuis, voici donc le deuxième volet du diptyque de Kôji Fukada consacré à une fresque amoureuse qui, comme l’indiquent bien les deux titres successifs, ne cesse de se construire et de se déconstruire à la fois. En somme, c’est une variation nouvelle du « ni avec toi ni sans toi » qui s’appliquait si bien à un film comme La Femme d’à côté (1981) de François Truffaut.

Chez Fukada, Tsuji, l’employé d’une entreprise de feux d’artifices, dont le cœur va d’une collègue à une autre sur son lieu de travail, se prend de passion pour Ukiyo, la belle jeune femme riche qu’il a rencontrée par hasard. Entre ces deux-là, ce n’est dès lors qu’une succession de rencontres et de fuites. Quand Tsuji cherche Ukiyo, celle-ci disparaît mystérieusement et quand c’est Ukiyo qui se met à chercher Tsuji, c’est lui qui se dérobe à son tour.

Dans ce petit jeu répétitif, le réalisateur, heureusement, parvient à introduire toutes sortes de variations et de retournements de situation qui relancent l’intérêt du spectateur. Tout de même, certaines séquences paraissent longuettes, tandis que d’autres semblent ne pas apporter grand-chose à l’histoire. Comme je l’ai déjà noté à propos du premier volet, le film souffre quelque peu d’avoir été adapté d’une série et l’on a le sentiment, en le voyant, que de le visionner sous sa forme d’origine en augmenterait l’intérêt. Restent néanmoins des personnages dotés d’un certain pouvoir de fascination, surtout les personnages féminins, sans conteste les plus intéressants du film, à commencer par l’énigmatique Ukiyo. 

7/10

 

                                                                       Luc Schweitzer, ss.cc.

Tag(s) : #Films
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