Un film de Martin Bourboulon.
Malgré quelques sérieuses réserves, le premier volet des Trois Mousquetaires n’était pas dépourvu de bonnes idées de mises en scène qui le rendait très agréable à regarder. L’un des plaisirs procurés par ce film consistait en de fréquentes apparitions à l’écran de Louis Garrel en Louis XIII : chacune d’elles était un véritable régal, tant l’acteur se faisait un plaisir de composer un personnage royal qui n’avait jamais l’air d’y croire tout à fait.
Malheureusement, dans ce deuxième volet, les séquences mettant en scène Louis XIII sont rares. C’est Eva Green en Milady qui, cette fois, est au cœur de tout le dispositif filmique, c’est elle qui est la principale attraction du film et il faut reconnaître qu’elle joue son rôle à la perfection, séductrice et retorse comme il sied à son personnage.
Les scènes avec Eva Green sont néanmoins à peu près les seules qui aient la capacité de satisfaire tant soit peu le spectateur. Le scénario, bien plus confus que celui du premier volet, déçoit, tout comme les choix de mise en scène, soit banals soit déplaisants. Chacune des scènes d’action du film donne le tournis, le metteur en scène ayant cru bon de les filmer au moyen d’une caméra qui a la bougeotte, qui ne cesse de virevolter dans tous les sens, procédé que je trouve extrêmement fâcheux.
Les péripéties ne manquent certes pas dans ce deuxième volet, mais, les scénaristes en ayant encore rajoutées par rapport au roman de Dumas, on a vite fait de décrocher. Il ne suffit pas de multiplier les rebondissements pour donner du souffle. De ce point de vue, le film de Martin Bourboulon est en sérieux manque.
5,5/10
Luc Schweitzer