Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

LE COMTE DE MONTE CRISTO

Un film de Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière.

 

Après Les Trois Mousquetaires I et II, réalisés par Martin Bourboulon mais dont les scénaristes étaient Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière, voici Le Comte de Monte Cristo, scénarisé et réalisé par le même duo. Le moins qu’on puisse dire à leur sujet, c’est qu’ils ne s’autorisent ni audace ni originalité dans les choix de leurs adaptations. Le Comte de Monte Cristo bénéficie déjà de nombreuses adaptations cinématographiques. Était-il nécessaire d’en rajouter une alors que tant d’autres romans, y compris parmi ceux d’Alexandre Dumas, mériteraient tout autant d’être portés à l’écran ?

Cela étant précisé, il n’y a pas de raison de bouder son plaisir. Le film réalisé par Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière ne manque pas de brio et, même, il renouvelle quelque peu l’interprétation du fameux roman de Dumas en valorisant la dimension psychologique des personnages, sans cependant en minimiser l’aspect feuilletonnesque.

L’histoire, avec ses multiples rebondissements, est si connue qu’il n’y a pas de risque de divulgâcher quoi que ce soit. Rappelons donc qu’au cœur du récit se trouve Edmond Dantès qui, en 1815, alors qu’il s’apprête à épouser la belle Mercedes Herrera, est arrêté par des comploteurs pour un crime dont il est innocent. Emprisonné au château d’If, il parvient à entrer en contact avec l’abbé Faria, un détenu qui lui révèle le secret du trésor des Templiers. Ayant réussi à s’évader après quatorze années d’emprisonnement, Edmond Dantès entre en possession du trésor et, dès lors, fomente sa vengeance contre ceux qui ont voulu sa perte.  

Parfaitement réalisé, le film impressionne par ses décors prodigieux et séduit par son casting irréprochable. Dans le rôle écrasant d’Edmond Dantès devenant, dans la deuxième du film, le comte de Monte Cristo, Pierre Niney ne démérite nullement et il parvient parfaitement à passer de l’insouciance de la jeunesse aux tourments de l’homme mûr obsédé par sa vengeance. Anaïs Demoustier en Mercedes, tout comme Anamaria Vartolomei en Haydée, sont fascinantes. Quant à Laurent Lafitte dans le rôle de Gérard de Villefort, il s’approprie à merveille son personnage retors.

On peut cependant reprocher au film quelques longueurs dans sa deuxième partie. Mais les réalisateurs ont su surtout mettre parfaitement en évidence les tourments d’Edmond Dantès, obnubilé par une vengeance dont il s’aperçoit qu’elle cause le malheur non seulement de ceux qui lui ont fait du mal mais aussi de ceux qui lui sont proches. Ce que le film rend flagrant, c’est que la vengeance ne laisse personne indemne. Elle frappe tout le monde et pas seulement ceux qui en sont la cible principale. C’est, à mon avis, un des points forts de ce film que d’avoir souligné cet aspect.   

7,5/10

 

                                                                                                   Luc Schweitzer

Tag(s) : #Films, #Aventures, #Cape et épées
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :