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HIGHWAY 65

Un film de Maya Dreifuss.

 

Récemment sorti sur les écrans, Santosh de Sandhya Suri mettait en scène une policière de l’Inde enquêtant sur un féminicide tout en étant confrontée aux corruptions de ses collègues de la police. C’est une histoire semblable qui nous est proposée dans Highway 65, sauf que nous ne sommes plus en Inde mais en terre israélienne.

Premier long-métrage de Maya Dreifuss distribué en France, ce film met en scène, lui aussi, une policière, plus précisément une enquêtrice, prénommée Daphna (excellemment jouée par Tali Sharon). Mutée, contre son gré, de Tel Aviv à la petite bourgade d’Afula, probablement parce que, du fait de ses talents et de sa ténacité, ses supérieurs la trouvaient « gênante », Daphna n’en reste pas moins la femme policière opiniâtre qu’elle est. Si, en la déplaçant dans un « trou », ses chefs espéraient la calmer, ils se sont trompés !

Tout commence par un smartphone qu’un gamin a, affirme-t-il, trouvé dans un champ de maïs. Daphna découvre alors, rapidement, que ledit smartphone appartient à une certaine Orly, sorte de reine de beauté locale. Déterminée à lui rendre son bien et, pour ce faire, enquêtant auprès des proches de la jeune femme, Daphna réalise qu’Orly a disparu depuis quelque temps sans que personne, apparemment, ne s’en soucie beaucoup.

C’est en menant ses investigations que Daphna en apprend davantage. Orly n’est autre que la jeune veuve d’un soldat tué durant un combat, soldat qui, lui-même, était membre d’une famille puissante et influente dans cette région. Or, non seulement, Daphna, de ce fait, est amenée à déranger la famille en question, mais, également, ses supérieurs de la police qui lui conseillent d’abandonner cette affaire pour s’occuper d’autre chose. De là à découvrir certaines collusions entre des policiers et la famille incriminée, il n’y a qu’un pas.

Ne manquant ni de péripéties ni de scènes angoissantes, et même s’il s’agit d’un film économe en moyens, ce polar intrigue suffisamment pour maintenir l’intérêt du spectateur jusqu’à son terme. La réalisatrice parvient aussi, par le biais de l’enquête, à faire ressentir le contexte social plutôt âpre dans lequel se déroule cette histoire. Et puis, je le répète, le film doit beaucoup à son interprète principale, Tali Sharon : dans son rôle d’enquêtrice, elle est plus que convaincante, elle est remarquable !   

7,5/10

 

                                                                                     Luc Schweitzer

Tag(s) : #Films, #Polar
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