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BIENVENUE À MARWEN

Un film de Robert Zemeckis.

 

 

Le personnage de doux dingue que l’on voit évoluer dans ce film s’inspire d’un certain Mark Hongancamp (joué à l’écran par Steve Carell). Cet excentrique s’est créé un monde à lui, fait de maquettes de maisons au milieu desquels il s’amuse à placer des figurines. Le village ainsi fabriqué porte le nom de Marwen, son créateur le situe en Belgique et il y fait s’affronter des combattants de la Seconde Guerre mondiale. En vérité, ce sont des poupées auxquelles il a donné des noms (souvent inspirés de personnes réelles) et qu’il photographie. Autrement dit, Mark Hongancamp joue à la poupée. Il y a là, face à face, un capitaine du nom d’Hogie, accompagné et souvent secouru par une équipe de poupées plus sexy les unes que les autres, et de sombres et méchants nazis à éliminer. Grâce à la magie du cinéma et au talent du réalisateur, ces poupées s’animent sous nos yeux de spectateurs, lors de nombreuses scènes.

Mais pour raconter quoi ? Comment dézinguer le plus d’affreux nazis possibles ? Certes on comprend bien que Mark Hongancamp a mis beaucoup de ses frustrations affectives dans ses personnages de poupées sexy. Il en a d’ailleurs inventé une qui ne prend pas part aux combats contre les ennemis, une sorcière qui a pour fonction d’empêcher toute relation intime entre le capitaine Hogie (et, par contrecoup, Mark Hongancamp lui-même) et quelque partenaire féminine que ce soit.

Aussi bien réalisée soit-elle, cette histoire d’homme qui joue à la poupée pour échapper à la pénible vie réelle m’a laissé plus ou moins de marbre, je dois le dire. Certes le personnage émeut lorsqu’on découvre que, s’il se complaît dans son monde imaginaire, c’est parce qu’il a survécu de justesse à une agression homophobe extrêmement brutale due à une méprise. Mark Hongancamp n’est pas homosexuel, mais il se trouve qu’il fétichise les souliers de femmes, en particulier ceux à talons hauts, et qu’il lui arrive d’en porter.  Reste que le monde manichéen qu’il invente, un monde dans lequel des femmes tuent des nazis, m’a semblé très peu intéressant.  

5/10

 

                                                                                   Luc Schweitzer, ss.cc.

Tag(s) : #Films
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