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Journal poétique

Des aventuriers et aventurières (et d'Alain Bombard en particulier)

 

En songeant à Franky Zapata, l'homme volant qui, perché sur son engin futuriste, a traversé récemment la Manche, il me revient à l'esprit mes grands engouements d'enfance et d'adolescence.

Combien j'étais fasciné alors par les audacieux, les aventuriers, les innovateurs, les expérimentateurs, les explorateurs! Avec l'âge s'installe un peu de désabusement, ce qui est regrettable!

Il faut renouer avec ses enthousiasmes d'enfant et d'adolescent. Les noms mêmes des aventuriers et des aventurières me faisaient autrefois voyager dans des rêves sans fin.

Quand j'étais adolescent, je m'étais pris d'une véritable passion, entre autres, pour l'exploit réalisé par Alain Bombard. C'est le nom qui me vient aussitôt à l'esprit et je me demande si les jeunes gens d'aujourd'hui le connaissent encore. Quoi qu'il en soit, à l'âge de 15 ou 16 ans, j'avais lu et relu le livre dans lequel Bombard relatait son odyssée. Naufragé volontaire, tel en était le titre. L'homme y racontait comment il avait réussi l'exploit de traverser l'Atlantique à bord d'un canot pneumatique, sans emporter de vivres et en n'étant muni que d'un minimum d'équipements. C'était une folie, mais ne faut-il pas nécessairement être doté d'un grain de folie quand on a l'esprit d'aventure? Bombard voulait donner la preuve qu'il était possible de survivre en mer après un naufrage en ne se nourrissant que de poissons et de plancton et en ne buvant que du jus de poissons, de l'eau de pluie (si on avait la chance de la voir tomber) et même de l'eau de mer en quantité très limitée. L'homme réussit quasiment son défi (si ce n'est une courte escale à bord d'un cargo où il put manger un repas digne de ce nom). Le reste de la traversée, il le fit sans autre nourriture que celle qui procurait la mer. Il arriva à la Barbade au bout de 113 jours, le 23 décembre 1952. Il était dans un état physique lamentable, il avait perdu 25 kilos, mais il était vivant.

Je veux aujourd'hui saluer sa mémoire (il est mort en 2005) en me souvenant de mon enthousiasme d'adolescent. Moi qui suis si peu aventurier, au sens classique du terme. C'est d'ailleurs probablement l'une des raisons pour laquelle celles et ceux qui le sont me fascinent autant!

 

                                                         Luc Schweitzer, ss.cc.

Tag(s) : #Journal
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