UN BEAU VOYOU

2 Janvier 2019

Un film de Lucas Bernard.

Ce premier long-métrage de Lucas Bernard est un film curieux et quelque peu bancal ou désinvolte, à l’image d’un de ses deux acteurs principaux, Charles Berling, qui joue ici le rôle du commissaire Beffrois, un policier parvenu à l’âge de prendre sa retraite mais qui s’engage néanmoins dans une dernière enquête. La veille de son départ, alors qu’il a peu de chance de mener à terme ses investigations, il est appelé dans un appartement de prestige pour y constater une effraction et un vol de tableau. Or Beffrois est déjà sur la piste d’un voleur qui, judicieusement, ne dérobe que des œuvres qui ont une valeur moyenne et qui, par conséquent, ne sont pas des tableaux très réputés. Ils sont d’autant plus faciles à revendre.

Cela étant dit, le film ne ménage aucun suspens quant à l’auteur de ces vols : il s’agit de Bertrand (Swann Arlaud), le beau voyou qui donne au long-métrage son titre, un chenapan dont la petite amie, Justine (Jennifer Decker), exerce, comme par hasard, le métier de restauratrice de tableaux.

Le film est bancal, écrivais-je, car il oscille sans arrêt entre deux options, celle du film policier et celle de la comédie loufoque. À cela s’ajoute de curieux changements de point de vue, le réalisateur adoptant tantôt celui de Beffrois tantôt celui de Bertrand. Quant à la mise en scène, elle est, elle aussi, assez disparate. Parfois mollassonne et parfois inventive et captivante. La scène où, sur les toits, Beffrois poursuit Bertrand, tout de noir vêtu comme Musidora dans « Les Vampires » (1915) de Louis Feuillade, m’a semblé particulièrement réussie.

6,5/10

Luc Schweitzer, ss.cc.

UN BEAU VOYOU Bande Annonce (2019) Comédie, Film Français

Le commissaire Beffrois attend la retraite avec un enthousiasme mitigé quand un vol de tableau retient son attention. Est-ce l'élégance du procédé ? L'audace du délit ? La beauté de l'œuvre...

http://www.youtube.com/watch?v=YNLJ3YLBN1g