Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

UNE NUIT

Un film de Alex Lutz.

 

 

Cela commence par une engueulade à l’intérieur d’un wagon de métro. En entrant dans la rame, Nathalie (Karin Viard) bouscule Aymeric (Alex Lutz) et les voilà qui se houspillent devant les regards amusés des autres voyageurs. En vérité, comme nous le révèle le plan suivant, ces deux-là, tout en s’invectivant, ont déjà commencé de se désirer. Et nous les retrouvons donc aussitôt en train de faire l’amour dans un photomaton au son de la voix enregistrée de la machine qui leur demande quelle option ils souhaitent. C’est drôle, mais nous voilà embarqués pour toute une virée nocturne en compagnie de ces deux-là. Cela pourrait être une sorte de remake plus moderne et plus débridé de Brève rencontre (1945) de David Lean. C’est surtout, malheureusement, un interminable vagabondage dans le Paris nocturne (sur les quais, dans un magasin de meubles désert, dans une fête où les deux tourtereaux ont réussi à « s’incruster », et même dans un club échangiste) en compagnie de deux bavards qui ont bien des choses à se dire, mais dont les propos sont, le plus souvent, farcis de clichés, de banalités, de poncifs de toutes sortes.

Ils se confient l’un à l’autre, parlent de leur vie, ils vadrouillent et parlent, parlent, parlent, d’autant plus qu’ils sont débarrassés de leurs portables qu’ils ont jetés dans la Seine. La fin du film réserve, il est vrai, une surprise, un retournement, mais c’est trop tard pour reconsidérer son entièreté : trop de considérations oiseuses sur le couple, sur l’attirance, sur « l’alchimie » et autres platitudes nous ont irrémédiablement assommés !  

4/10

 

                                                                       Luc Schweitzer

Tag(s) : #Films
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :